Déjà toute petite, j’adorais me déguiser en endosser les rôles de princesse ou de super héroïne. Je n’ai jamais manqué de rien, au contraire, je crois ma mère, Isabelle Darling m’a un peu trop gâtée durant mon enfance. Pour ce qui est de mon père, le Commissaire Nathanael Darling, il n’était pas trop présent à la maison… C’est cliché pas vrai ? Un père mordus de travail et une mère surprotectrice. Du moins jusqu’au jour où elle tomba malade. Elle nous quitta alors que je n’avais que 10 ans.

Suite à cette épreuve de la vie, mon père choisi de se faire muter à New York, pour qu’on puisse prendre un nouveau départ disait-il. Mon intégration dans cette grande ville se fit sans encombre : J’avais d’excellentes notes à l’école, une popularité florissante auprès de mes camarades de classe et une place de choix dans la troupe de théâtre de mon lycée. J’ai toujours souhaité que ma mère soit fière de moi, de là où elle est, alors j’ai travaillé dure pour peaufiner mon jeu d’actrice pour un jour l’égaler sur scène. Oui, elle avait été comédienne dans sa jeunesse.

Un soir, lors d’une représentation, un chasseur de talent nous observait dans la salle. Je lui ai, comme on  dit, « tapé dans l’œil ». Il devint mon agent et me fit signer mon premier film à l’âge de 16 ans. C’est comme ça que ma vie à basculée ! Je suis devenue de plus en plus célèbre, jouant aux côtés de grands noms du cinéma ! J’ai déjà vécu tellement d’expérience formidable et rencontrer des gens merveilleux. Mon chère papa n’était pas trop fan de ma nouvelle vie de star, il m’a souvent suppliée de laisser tomber et de me reconcentrer sur mes études. Mais je n’ai pas pu lui accorder ce plaisir, la comédie, c’était tout pour moi !

Je dis « c’était » car depuis quelques mois, je n’y prends plus autant de plaisir. J’ai à présent 21 ans et mes collègues du show bisness commencent à me proposer des plans foireux : Drogue, Alcool, Sexe pas très honorable … Cet univers me dégoute peu à peu. Entre temps, papa est retourné à notre ville natale, Bloomington et je songe de plus en plus à le rejoindre pour prendre un congé indéterminé.

Ce 23 août a été horrible pour moi, je pense bien avoir vécu le pire moment de ma vie, comparable à la perte de ma tendre mère. Mon agent, qui avait toujours pris soins de moi, m’avoua les fantasmes qu’il ressentait depuis notre rencontre, et déclara qu’il avait attendu que j’atteigne l’âge idéal pour me déclarer sa flamme… Ne partageant pas ses « sentiments », je l’ai repoussé mais ça ne l’a pas empêché de prendre possession de mon corps, comme si je n’étais qu’une marionnette sans voix. J’ai toujours défendu la lutte contre le viol, mais maintenant que je fais partie de ces victimes, je n’ai qu’une envie : retourner chez moi, enterrer ma tête dans le sable comme une autruche ! Je me sens sale et humiliée, comment une personne que je respectais autant a pu me faire ça ?

J’ai donc fait mes bagages pour retourner vivre à Bloomington avec mon père, à qui je ne compte évidemment rien raconter de mon calvaire ! Une nouvelle page de ma vie se tourne, et je n’ai aucune idée à quel point les choses vont changer …